Au commencement était la femme sauvage. Aujourd’hui, je souhaite te parler d’un livre cher à mon cœur : La naissance en BD de Lucile Gomez. Ce livre a été une révélation pour moi. Le point de départ d’une réflexion profonde sur l’accouchement en France. Il fait partie des incontournables à lire.
Je t’en dirai peut-être plus, mais mon premier accouchement médicalisé avec péridurale fut traumatisant. Rien ne s’est passé comme je l’espérais. Et je n’avais aucune idée que je pouvais espérer mieux. J’avais juste peur, et j’ai tout subi.
Après cela, j’ai cherché à comprendre. Je voulais faire mieux pour mon second accouchement. En découvrant le livre de Lucile Gomez, j’ai été illuminée. Je souhaite le partager avec la terre entière. Bien sûr, j’ai aussi suivi un parcours incluant yoga, hypnose, lectures, philosophie, temps auprès des chevaux et repos. Mais ce livre reste essentiel. Grâce à lui, j’ai vécu l’accouchement de mes rêves, presque orgasmique et dont on n’ose même pas parler de crainte de se faire traiter de menteuse. Je ne mens pas, et je le souhaite à toutes les femmes.
Après mon premier accouchement, on m’avait dit que “le plus important c’est que tout le monde va bien” et que “le bébé est en bonne santé”. Non. Ce n’est pas suffisant. La santé du bébé est une nécessité. Mais ce n’est tellement PAS suffisant. Ne sommes-nous pas en mesure d’exiger plus ? Ne sommes-nous pas en mesure d’exiger que les bébés naissent avec humanité et que les femmes enfantent dans la douceur, la confiance et le respect ? Déposséder la femme de son expérience, la rendre négative, lui laisser croire que c’est dangereux et qu’elle a besoin d’être sauvée, c’est lui voler l’expérience la plus puissante de sa vie : “l’accouchement devient une expérience très différente quand on comprend et que l’on est actrice de ce qui se passe”.
Bien sûr, l’accouchement est une expérience hautement singulière et il ne peut pas être rose pour tout le monde. Mais, que se passerait-il si, plutôt que de transmettre l’idée que ce sera quelque chose d’abominable dont on doit être sauvée, on transmettait l’idée que nous sommes capables et que tout ira bien ?
Bref, si tu es né(e) d’une femme, si tu as adoré accoucher, si tu as détesté accoucher, si tu connais des mamans ou futures mamans, fonce acheter ce livre et ses deux autres tomes. C’est un cadeau que j’offre systématiquement à mes amies enceinte. Les illustrations et le ton unique en font une lecture indispensable. En attendant, je te laisse découvrir 7 informations clés du livre qui ont révolutionné ma vision de l’accouchement.
1) Les femmes n’ont pas besoin d’aide pour accoucher
Contrairement à ce que l’on pense, la femme n’a besoin que d’elle-même pour accoucher
“Les femmes ne le savent pas, mais l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur l’accouchement, elles le savent déjà”.
“Être une femme est la seule condition indispensable pour donner naissance à un bébé. Je n’ai besoin de rien ni de personne d’autre”.
Dans la majorité des cas, pas besoin de médecins, produits, hôpitaux, experts, instruments ou appareils. La grossesse n’est pas une maladie et le corps de la femme n’est pas une faiblesse. L’utérus est l’organe le plus FORT de l’espèce humaine. Le corps de la femme est programmé pour donner naissance. Il SAIT faire. Il suffit de l’écouter. C’est ce que Lucile Gomez appelle “les lunettes de la physiologie”.
Contrairement à ce que l’on pense, les accouchements naturels ne sont pas plus risqués
Mais alors, tu préfères l’époque où les femmes mouraient en couche seules dans leur caverne ? Non. On est restés bloqués à une époque où les femmes enchaînaient les grossesses dans des conditions précaires. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La médecine peut enrayer de nombreuses pathologies, et c’est tant mieux. Or, dans la majorité des cas, il n’y en a pas. Souvent, la médecine ne fait qu’entraver la physiologie, un processus qui à la base se passait bien. Les statistiques montrent que les accouchements naturels ou à domicile ne sont pas plus risqués, notamment dans les pays où ils sont plus pratiqués (voir par exemple cette étude, parmi d’autres).
Les lunettes de la pathologie ont pris le dessus pour des raisons d’organisation de la santé et de la société
Alors pourquoi les femmes accouchent-elles dans un milieu surmédicalisé ? Les lunettes de la pathologie ont pris le dessus pour des raisons qui n’ont plus lieu d’être aujourd’hui : manque d’hygiène, contrôle idéologique du corps féminin, fièvre puerpérale, misère, rachitisme, interdiction des études de médecine aux femmes lors de la création de l’obstétrique, politiques natalistes, rentabilité, capitalisme et patriarcat. Depuis les années 1950, les hôpitaux sont devenus des lieux de naissance. Les structures deviennent de plus en plus grandes, avec de moins en moins de personnel et de moyens et une ambiance protocolaire. Tout le monde a une vision déformée. C’est une question d’organisation de la santé et de la société.
A titre personnel, je l’ai vécu. Je portais les lunettes de la pathologie pour mon premier accouchement. Je voyais tout ce qui pouvait mal se passer et je m’en suis remise au personnel médical. Comme si j’étais une petite fille en danger. Ça s’est mal passé, parce que je ne me sentais pas en sécurité et que je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Lors de mon second accouchement, j’ai porté les lunettes de la confiance. Et j’ai tout compris : les femmes savent mettre au monde leur bébé et les bébés savent naître. Nous n’avons besoin de rien d’autre pour cela, hormis du soutien et d’une ceinture de sécurité.
2) L’avancée du travail ne se mesure pas à la durée des contractions mais au fait de rentrer dans une bulle
On a tous l’image d’un accouchement de film : on perd les eaux, on se rend tout de suite à la maternité, on pousse très fort sur le dos en hurlant, avec des tuyaux de partout pour nous injecter des produits.
La réalité est toute autre. Voilà comment se passe un accouchement naturel :
- Le travail démarre spontanément, lorsque le bébé et le corps sont prêts ;
- Le col, ferme et épais pendant la grossesse, ramollit et se raccourcit en fin de grossesse avant de se dilater petit à petit ;
- Le bouchon muqueux n’est pas toujours perdu ou visible ;
- Le travail dure en moyenne 12 heures pour un premier accouchement. Pas besoin de paniquer aux premières contractions (mon premier accouchement a duré 12h, le second 24h, avec 15-20 minutes de poussée à chaque fois) ;
- La femme en travail a des contractions de plus en plus intenses et rapprochées. Chronométrer les contractions peut être stressant. L’indice le plus fiable est l’intériorisation maternelle : la femme entre dans un état de conscience modifié, se concentre, se coupe du monde. Elle se trouve dans une bulle fragile et précieuse.
L’accouchement est un processus lent. Il ne sert à rien de se précipiter. La femme sur le point d’accoucher entre naturellement dans une bulle, se “déconnecte”. C’est ce qui s’est passé pour mes deux accouchements. J’étais dans une bulle de sérénité. Lors de mon premier accouchement, je suis malheureusement sortie de ma bulle à cause de la peur et des problèmes administratifs. Pour mon second accouchement, je suis restée dans ma bulle jusqu’au bout, car j’avais chargé mon mari et ma doula de tout le reste (logistique, administratif, sécurité).
3) Notre corps nous prépare un cocktail naturel d’hormones puissant et antalgique
La nature a prévu un cocktail hormonal pour faciliter l’accouchement. Il est crucial de ne pas perturber cette préparation.
Le corps sécrète de l’ocytocine, l’hormone du plaisir, de l’orgasme, de l’éjaculation, de l’éjection du lait et des contractions. Ensuite, l’endorphine ou “morphine endogène” agit comme un anti-douleur apaisant. L’adrénaline mobilise la puissance nécessaire pour la phase d’expulsion. Enfin, l’ocytocine favorise l’attachement entre la mère et le bébé.
Le cerveau archaïque gère cela automatiquement. La femme n’a à se soucier de RIEN. Comme respirer, faire battre son cœur ou digérer. Pendant la grossesse, la femme ressent les changements sans se préoccuper de la fabrication de son bébé. C’est pareil pour l’accouchement : elle ressent ce qui arrive sans avoir besoin de se demander si les contractions sont régulières ou si elle doit faire quelque chose de spécial. Il faut laisser venir la femme sauvage. Si elle active son néocortex, elle sort de sa bulle et ne bénéficie pas des hormones nécessaires à l’accouchement. Ce n’est donc pas le moment de chercher une place de parking, de donner sa carte vitale, de se faire examiner ou de trouver la salle d’examen… N’est-ce pas ?
“En toute logique, comme la grossesse, donner naissance est prévu par la vie”.
Je l’ai vécu aussi. Pour mon second accouchement, j’ai préparé tout ce que mon mari et ma doula devaient faire pour moi, afin que je ne me préoccupe de rien d’autre que d’accoucher et de rester dans ma bulle. J’ai vu que mon corps savait faire.
4) La douleur n’est pas obligatoire
“On ne peut pas promettre à une future maman qu’elle n’aura pas mal en accouchant (..) on ne peut pas lui affirmer non plus qu’elle aura mal”.
Si une maman a mal : il FAUT LA CROIRE. Si une maman n’a pas mal : IL FAUT LA CROIRE AUSSI. Je peux te dire : je n’ai absolument pas souffert. J’étais tellement dopée aux hormones que j’étais dans un état de transe. Comme si j’avais pris de la drogue. Et je dansais comme à l’occasion d’une grande fête. C’était la joie, j’étais complètement HIGH.
5) La peur est le risque le plus important dans un accouchement
Les femmes savent accoucher. C’est LEUR super-pouvoir. Cependant, nous apprenons de la société, des médecins et de nos mères que l’accouchement fait peur. La peur est normale et naturelle. Elle déclenche l’adrénaline, hormone du stress, nécessaire en fin d’accouchement pour mobiliser toute notre puissance pour expulser le bébé.
MAIS, sécrétée trop tôt et en trop grande quantité, elle inhibe l’ocytocine et chasse l’endorphine, perturbant l’accouchement. Travailler sur sa peur et sa confiance est donc essentiel pour un accouchement en douceur.
Surmonter la peur et retrouver la confiance est important d’un point de vue symbolique : être actrice de son accouchement aide à se sentir apte à élever un enfant. Si on soumet une femme à la médecine sans nécessité, on lui vole une occasion puissante de devenir mère.
Lors de mon premier accouchement, j’ai eu peur. J’ai été passive et j’ai subi la péridurale. Quand on m’a posé mon bébé sur la poitrine, je me suis effectivement dit : “Que vais-je faire de cet enfant ? Serai-je capable de m’en occuper ?” Les lunettes de la peur entraînent des conséquences bien au-delà de l’accouchement.
Pour mon deuxième accouchement, j’ai eu une peur saine et naturelle, mais j’ai pris le dessus. J’ai fait confiance à mon corps et à mon bébé. J’étais sûre de moi. Après l’accouchement, je me suis dit “Waouh, quelle puissance, je l’ai fait !” J’ai serré fort mon bébé. Depuis, je n’ai plus peur de grand-chose, et surtout pas d’être mère.
6) L’accouchement est un acte sexuel
Les conditions nécessaires pour un rapport sexuel satisfaisant…
Cela peut surprendre, mais c’est une réalité. L’ocytocine, en plus d’être l’hormone des contractions, est l’hormone de l’orgasme et de l’éjaculation. Imagine, tu commences un rapport sexuel. Puis, au moment de jouir, on part en voiture, on montre le pénis au médecin pour qu’il évalue la taille de l’érection, on donne sa carte vitale, on allume la lumière, plusieurs personnes sont dans la salle, elles nous disent qu’ils nous restent 10 minutes, sinon on viendra nous “aider”… Que se passera-t-il ?
C’est l’opposé des conditions nécessaires pour un rapport sexuel réussi :
- ne pas avoir soif ni faim ;
- ne pas avoir froid ;
- avoir de l’intimité (l’obscurité favorise la mélatonine qui aide l’ocytocine) ;
- du mouvement ;
- de la sécurité affective.
… sont les mêmes que celles d’un accouchement !
De la même manière, je te laisse imaginer ce qu’il se passe pendant un accouchement, si la femme a faim, soif, froid, et qu’elle se retrouve dans une salle éclairée dont la porte s’ouvre comme un moulin, avec un personnel impersonnel et des gestes calibrés à la chaîne, immobilisée et sans que le personnel ne puisse se rendre disponible pour lui expliquer les choses ou la rassurer. Dans ces circonstances, les hormones ne font pas leur travail. On corrige donc avec de l’ocytocine de synthèse qui, malheureusement, ne s’accompagne pas d’endorphine. La situation devient douloureuse. Alors, pour remplacer l’endorphine, on propose : la péridurale.
Je l’ai vécu aussi. Premier accouchement : aucune des conditions nécessaires à un rapport sexuel ou un accouchement réussi n’étaient réunies. Mes hormones n’ont pas pu faire leur travail et mon placenta n’est pas sorti. On a dû le récupérer à la main (révision utérine).
Deuxième accouchement : toutes les conditions étaient réunies. Bizarrement, je n’ai pas eu mal, je n’ai pas eu besoin d’être immobilisée, ni de recevoir d’hormone de synthèse, ni de péridurale ni d’aide pour la délivrance du placenta…
7) La péridurale, ce n’est pas toujours la panacée
La péridurale présente des limites et effets secondaires
Tu l’auras compris, comme les antibiotiques, la péridurale ne devrait pas être automatique. Pourtant, en France, 80% des naissances se font sous péridurale, l’un des taux les plus élevés au monde.
Or, la péridurale présente de nombreuses limites et effets secondaires : fourmillement ; maux de tête ; pose d’une sonde urinaire car impossibilité d’uriner ; hypotension ; démangeaisons ; ecchymoses ; allergies ; fièvre ; hormones de l’accouchement inhibées ; moins d’adrénaline et donc moins de force pour pousser ; perte de sensation donc on ne sait plus comment pousser ; moins d’ocytocine donc ne facilite pas l’expulsion du bébé ni la délivrance du placenta ni l’attachement entre la mère et le bébé ; difficultés à mettre en place l’allaitement ; trois fois plus d’utilisation d’hormones de synthèse ; augmentation du risque d’hémorragie de la délivrance ; ralentissement du cœur du bébé ; risque de naissance par césarienne doublé ; position allongée imposée ce qui réduit le mouvement et n’aide pas le bébé à progresser ; augmentation de la durée de l’accouchement ; plus de réflexe de poussée et donc pratique de la poussée dirigée et risque d’hémorroïdes, de descente d’organes, de déchirures ou d’épisiotomie ; difficultés à se remettre en suite de couche ; ou encore impression d’échec de ne pas avoir su mettre au monde son enfant et de ne pas avoir compris l’accouchement.
S’informer est le choix le plus féministe
Ces informations peuvent surprendre. Personnellement, je n’en avais aucune idée avant d’accoucher. Mais j’aurais aimé les connaître pour définir mon projet de façon éclairée. C’est l’essence même de ce blog.
J’ai été contrainte d’apprendre par la force des choses… Pour mon premier accouchement, j’ai eu froid, j’ai tremblé, j’étais anesthésiée d’un côté seulement, j’ai eu de la fièvre, le cœur de ma fille a ralenti dès la pose de la péridurale, j’ai failli subir une césarienne, j’ai fait une hémorragie et le placenta a dû être retiré manuellement. J’ai eu des difficultés à ressentir “l’amour au premier regard” car je me sentais fatiguée et impuissante. J’ai eu une déchirure et du mal à m’en remettre.
Pour mon deuxième accouchement sans péridurale, c’était tout l’inverse. Aucun de ces maux, ma fille allait bien, pas d’hémorragie, le placenta est sorti seul, pas de déchirure, j’ai eu le coup de foudre pour ma fille, ma peau était rayonnante, et je me suis relevée en pleine forme 10 minutes après.
Cela pose question. Qu’est-ce qui soulage réellement de la douleur, un accouchement avec ou sans péridurale ? La réponse est tout de suite moins évidente.
L’idée n’est pas de convaincre d’accoucher sans péridurale, mais de regarder les choses avec confiance. De savoir comment se passe un accouchement réussi et être pleinement informé des limites de la péridurale. De savoir qu’un accouchement sans péridurale peut être sans douleur, et que la péridurale ne garantit pas l’absence de douleur. Prendre la péridurale par peur ou par manque de choix, ce n’est pas un vrai choix. Le choix le plus féministe est de s’informer pour avoir un VRAI choix.
Et toi, comment as-tu vécu tes accouchements ? As-tu eu l’impression d’avoir été suffisamment informée sur la péridurale ? Raconte-moi ! Et retrouve-moi sur mon compte Instagram @bigbangmama et sur Facebook.
Vers l’infini et au-delà, Big Bang Mama !
PS. Aujourd’hui est un jour spécial, parce qu’au moment même où je publie ces lignes, ma sœur est en train de donner naissance avec toute sa puissance à un beau bébé ❤️ belle coïncidence, non ?
Photos © « M. » par Tamara Hauvuy
Merci pour ces articles. Pour ma part j’avais (oui ça fait 14 et 18 ans!) choisi une maternité qui permettait d’accoucher dans l’eau bien que finalement je n’ai pas profiter de cette option. L’accouchement est une grande aventure. J’y ai été confronté à mes peurs mais aussi à la notion de dépassement de soi.
Merci pour ton retour ! Les maternités qui proposent d’accoucher dans l’eau sont très rares en France, et encore plus il y a 14-18 ans ! A la limite, on va proposer un bain. Mais les femmes sont ensuite enjointes de sortir de l’eau… C’est beaucoup plus commun dans d’autres pays. Heureusement, ça reste possible dans quelques endroits. C’est beaucoup plus commun dans d’autres pays. Et je suis d’accord, ça reste une grande aventure. On y affronte ses peurs et on en ressort forcément bouleversée. A bientôt !
Merci pour cet article, j’ai pris beaucoup de plaisir a le lire. Tout ces rappels sont tellement importants. J’espere vraiment que l’on va aller vers de plus en plus d’accouchements conscients, respectueux, sans cette peur… Effectivement nous les femmes nous sommes toutes extremements fortes, puissantes et capables. Merci pour ces conseils et ces infos en detail.
Merci pour ton adorable retour ! Oui, je l’espère aussi de tout coeur. Je trouve ça triste que les femmes soient à ce point apeurées et bridées, alors que c’est l’une des expériences les plus puissantes de leur vie. A bientôt !
Merci pour cet article vraiment original avec un point de vue qui sort du cadre. J’aurai bien aimé le lire avant d’accoucher. Pour moi l’accouchement, c’était surtout une préparation physique et mentale, comme un marathon forcément douloureux. Et effectivement, avec le recul je me dis que le faire davantage en conscience avec des croyances libératrices (et non limitantes comme « c’est forcément douloureux »), ça aurait me faire vivre les choses différemment. Sans peur.
Merci Elise pour ton retour. C’est exactement ça. On a une vision très déformée de ce qu’est un accouchement, résultat on entrave la physiologie et l’accouchement se passe mal, et donc on entretient le mythe en informant les autres que ça va être horrible… C’est un cercle vicieux. Et je souhaite à toutes les femmes de réaliser qu’une autre voie est possible ! A bientôt !
Cet article est une vraie pépite ! Je crois que ce qui a été insupportable pour moi lors de mes deux grossesses, c’était l’infantilisation. Cette manière de me dire : « moi je sais, toi non, alors tais toi ! ». Cette manière de me voler mon autorité sur mon propre corps, mes propres sentiments et ma propre expérience. Je trouve que ce comportement n’aide pas les femmes à prendre pleinement la mesure de leur réelle capacité à enfanter. Les peurs s’accrochent et leur confiance flanche. C’est en quelque sorte, une violation de domicile ! Pour ma part, c’est avec la sophrologie que je souhaite aider les futures mères à devenir actrice de leur projet d’enfant. Mais il existe d’autres professionnels qui peuvent soutenir cette démarche avec beaucoup plus d’empathie et de bienveillance. Je souhaite à chacune d’elle de se réapproprier ce moment unique. C’est le commencement d’une grande aventure de transformation et de don de soi.🕊️
Merci Sandrine pour ton retour ! C’est exactement ce que j’aimerais combattre aussi. Tu as tout compris. On joue sur la peur pour voler l’accouchement des femmes et les déposséder. Bien sûr, je suis aussi convaincue que la sophrologie peut aider les femmes à mieux comprendre leur corps et leurs émotions, et à vivre une meilleure expérience de l’accouchement grâce à ça. Effectivement, c’est le début d’une longue aventure, alors autant que ça commence dans les meilleures conditions… à bientôt !
J’adore ta phrase « Prendre la péridurale par peur ou par manque de choix, ce n’est pas un vrai choix. Le choix le plus féministe est de s’informer pour avoir un VRAI choix. » ! ! c’est si vrai.