Hello again! Je t’en avais parlé dans la première partie de mon article consacré au livre « Un si gros ventre ». Je vais évoquer ici les différentes « conclusions » de la petite enquête menée par Camille Froidevaux-Metterie. Il s’agit de dévoiler les différents bouleversements intimes, sociaux et politiques que vivent les femmes quand elles voient leur ventre s’arrondir. L’idée est de montrer la diversité des vécus, d’une part. D’autre part, il s’agit de dire les innombrables injonctions associées à cette expérience ainsi que leur possible remise en cause.
Partie 2 – Une expérience de la grossesse infiniment diverse, entre objectivation et libération
Un ventre plat et disponible
Avec la grossesse, on ne peut que constater que le ventre féminin n’est accepté dans sa rondeur que pour autant qu’il porte un enfant : « hors maternité, le ventre doit rester « disponible » ». La preuve est que certaines femmes se retrouvent soulagées de pouvoir enfin manger et grossir comme elles le souhaitent, sans culpabilité. Et si on fichait la paix à nos ventres ?
OUI, on peut ne pas aimer être enceinte
Les témoignages nous montrent que certaines font l’expérience d’un « écart impossible à combler entre sa volonté d’agir et ses capacités d’action ». Il y a là comme un sentiment de perte de contrôle. On l’écrit donc en gras et on le souligne : « On peut ne pas aimer être enceinte ». Et, « Parce qu’il n’y a pas deux grossesses semblables, il n’y a pas une bonne ou une mauvaise façon de la vivre ».
Les femmes doivent se taire tant que le ventre ne se voit pas
Les femmes doivent taire la grossesse tant qu’elle n’est pas visible et « garantie » aux yeux de la société. De la même manière, la fausse couche doit être tue. On ne va tout de même pas s’embarrasser à accompagner la mère qui n’a pas su remplir son rôle et donner un enfant à la société. N’est-ce pas ? L’auteure s’interroge :
« Deux enfants, quatre grossesses. Mais qui compte les grossesses ? Ce que l’on retient, ce sont les naissances. Ce que l’on oublie (…) ce sont les corps qui les auront rendues possibles et qui, eux, auront bel et bien vécu X grossesses », « ce sont les nouveaux-nés que l’on célèbre, pas les mères ».
Et si on se donnait le droit de dire les choses ? Et si on rendait aussi hommage aux mères ?
Minimiser la douleur des femmes
Il existe aussi une minimisation des maux de grossesse. Et ce alors même que les motifs d’angoisse sont à leur maximum. « La liste des motifs pour blâmer et inquiéter les femmes enceintes semble n’avoir pas de fin ». Mais les femmes doivent taire leurs douleurs car on considère scandaleusement qu’elles sont des manifestations corporelles ordinaires. Et si on croyait les femmes quand elles disent que c’est difficile ?
Le retour de l’adolescence et du contrôle du corps
La grossesse est un moment d’accentuation des injonctions sociales et médicales, d’autant plus qu’il s’agit prétendument de santé. De la même manière qu’elles peuvent le vivre à l’adolescence, les femmes subissent une métamorphose contrôlée. Les normes dominantes entretiennent la comparaison, la dévalorisation, jusqu’à la détestation de soi.
Elles « deviennent juges entre elles, comparant leurs courbes de poids respectives, se réjouissant d’y être « mieux arrivées » qu’une autre. On retrouve là ce rouage patriarcal bien huilé de la rivalité intraféminine, les femmes se comparant les unes aux autres, sans bienveillance, tout occupées qu’elles sont à remporter la médaille de celle qui sera la plus conforme ».
Certaines tentent de s’affranchir de ces injonctions. Une femme s’interroge ainsi : « Être passive (…) et que le corps de la mère soit le vaisseau d’un enfant qui, lui, doit être en bonne santé, et que, moi, ma santé physique et ma santé mentale importent beaucoup moins, ça m’a posé question ».
Une autre témoigne, et je m’y suis beaucoup reconnue :
« J’ai décidé de ne pas me laisser polluer par les diktats (…). Une femme, elle doit être mère, travailler et faire du super boulot, et puis s’occuper de ses enfants, il faut aussi qu’elle s’occupe d’elle… c’est quand même beaucoup de pression. Il faut être limite un peu parfaite quoi… ».
Au-delà des injonctions médicales, ce témoignage rappelle que la nouvelle injonction est d’être parfaite sur tous les fronts. Longtemps, pour lutter contre ces injonctions, les femmes ont préféré investir la sphère professionnelle en laissant de côté la sphère maternelle et personnelle. Pour ma part, j’ai fait l’inverse. J’ai préféré investir davantage ma maternité. Parce que l’injonction sociale d’être une Wonder Woman sur tous les fronts me paraissait un idéal anxiogène et impossible à atteindre. Je me reconnais ainsi dans cette phrase évoquée dans le livre : les femmes font aussi de la résistance en faisant le choix de faire ce qu’elles peuvent.
Pour en revenir au médical, les mouvements féministes récents ont accéléré cette possibilité de libération. Celle-ci se fait « dans le partage d’expériences vécues et l’acquisition de connaissances jusque-là réservées au monde médical ». « Un des enjeux importants de la dynamique actuelle de réappropriation de nos corps, c’est d’affirmer notre capacité à vivre notre grossesse et non pas seulement à la subir, en abandonnant nos ventres entre les mains de la médecine ». La dynamique s’est ainsi enclenchée (doulas, accouchements à domicile, multiplication des projets de naissance, auto-observation gynécologique…). Il ne s’agit pas de faire taire les personnes compétentes. Il est simplement question « que la parole des femmes à propos de leur expérience vécue singulière soit accueillie avec respect et prise en compte » !
Faire famille autrement et culpabilité
L’auteure rappelle à quel point la révolution féministe de 1970 est venue bousculer le modèle patriarcal de la famille pour aboutir à un « faire famille autrement » (p115). Elle consacre donc une partie de son livre à l’expérience de la PMA, intense et bouleversante. Ces nouveaux schémas familiaux viennent rappeler que « Chaque projet parental est singulier, chaque femme a son histoire, chaque choix est légitime » (p125). Les familles Queer permettent d’introduire un nouveau modèle de répartition des tâches et de « remettre en question l’enfermement des femmes dans le soin et le maternage et d’imaginer un fonctionnement familial où chacun.e fait selon ses appétences et compétences personnelles » (p133).
Néanmoins, elle constate que cela se paie au prix d’une culpabilisation et d’une sanction de la société patriarcale. De même, les femmes qui donnent naissance après 40 ans sont placées sous « le triple signe de la surveillance, du danger et de la déviance » et passent du « devoir de procréer au devoir de ne plus le faire ». Et si chacun(e) pouvait faire en fonction de ses appétences et compétences et de son parcours de vie ?
L’objectivisation actuelle du corps des femmes
Autrefois, la maternité constituait le « prix à payer par les femmes pour la protection de ceux qui devenaient leurs « propriétaires » et les protégeaient de la violence des autres hommes », selon certaines militantes américaines. Cinquante ans plus tard, la situation est semblable : « Le corps des femmes est et demeure le lieu d’un service sexuel / maternel dû à la société et aux hommes ». En cas de refus, la société sanctionne et stigmatise et « cette réalité de l’objectivisation corporelle est occultée, recouverte du voile des droits conquis ».
Bien sûr, toutes les femmes ne le vivent pas comme cela, nous dit l’auteure. Mais de nombreuses femmes connaissent des petits gestes ou remarques blessantes : quand on ne s’adresse qu’au bébé ; quand on suppose que la femme n’éprouve que de la joie et qu’on minimise ses maux… De plus, on pourrait croire que « l’assimilation de la grossesse à une « occupation » de soi constitue un point de vue radical et rare, presque pathologique (…). Or, c’est en réalité une appréhension fréquente, en plus d’être un lieu commun de la pensée féministe » (p147).
Obligations sexuelles et libération
Certaines femmes peuvent aussi vivre la grossesse comme une libération de leurs obligations sexuelles. L’auteure analyse ainsi que « la grossesse affranchit la femme enceinte de sa condition d’objet sexuel et peut apparaître comme une libération, la laissant éprouver le sentiment rare de pouvoir investir le monde sans plus ressentir la peur ».
Sur ce point, de nombreuses femmes évoquent d’ailleurs l’arrêt net de leur vie sexuelle pendant la grossesse et après. Cela illustre la séparation patriarcale établie entre le rôle sexuel de la femme et son rôle maternel : « une séparation qui rend leur union soit dérangeante, soit franchement impossible ». En témoigne le fait que, après l’accouchement, le ventre doit vite retrouver sa place. Une fois sa destination maternelle accomplie, il lui faut retrouver sa fonction sexuelle et se montrer de nouveau « disponible ».
Pourtant, les témoignages montrent que :
« l’éventail des possibles sexuels pendant la grossesse est très largement ouvert, entre celles qui ne ressentent plus du tout l’envie de faire l’amour, celles qui préfèrent jouir seules et celles qui connaissent une grande joie dans la sexualité » (p214).
Et si les femmes pouvaient exprimer leur désir ou absence de désir comme elles le souhaitent ?
La puissance retrouvée
Selon Iris Marion Young, que l’auteure cite abondamment, les femmes peuvent également ressentir une forme de puissance : « la femme enceinte s’éprouve comme l’autrice d’un processus créatif qui lui confère puissance et légitimité ; elle peut en tirer un certain sentiment de respect de soi ». Une femme témoigne et, de nouveau, je me suis beaucoup reconnue ici :
« c’est quelque chose qui t’arrive et qui est quand même exceptionnel. Voilà, tu es en train de créer la vie, on te renvoie que c’est formidable, que c’est incroyable, que tu es hyper forte ». Aussi, « pour celles qui l’éprouvent (…) ce sentiment de reconnaissance constitue sans doute une expérience unique, incomparable, impossible à reproduire ».
L’auteure pense ainsi qu’il est possible d’investir sa grossesse dans une forme d’attestation de soi, sans pour autant faire de la maternité une gloire ou un essentiel de la vie d’une femme. Et si on réunissait « la dimension nécessairement incarnée de nos existences » et « la condition de liberté qui nous définit en tant que sujets » (p159) ?
Néanmoins, cette période est limitée puisque vient ensuite un moment d’objectivisation radicale du corps de la femme : celui de la naissance, lorsqu’il s’agit de donner à la société ce qu’elle a attendu 9 mois durant.
Objectivisation radicale du corps qui accouche
Comme je l’expliquais dans la première partie et dans deux articles précédents (ici et ici), Adrienne Rich, auteure de « Of Woman Born » rappelle que les femmes ont longtemps détenu les savoirs sur l’accouchement, avant d’être chassées par des hommes. L’ignorance de l’anatomie féminine les conduit à « élaborer des protocoles qui, tous, sont pensés au détriment des parturientes ». Les femmes sont reléguées au second rang et cette prise de pouvoir sur l’accouchement s’effectue via sa réinterprétation dans les termes de la pathologie :
« Adrienne Rich estime même que les progrès médicaux ont entretenu et accentué la position de total abandon entre les mains des hommes, les femmes étant tenues éloignées des « potentialités de leurs propres corps », c’est-à-dire de toute action et de toute implication dans le processus de leur propre accouchement ». C’est ainsi que « La salle de travail devient un bloc opération, et la naissance, un drame médical dont les médecins sont les héros » (p164).
Cela met en colère certaines femmes qui s’étonnent de leur manque de connaissances. L’auteure précise que, effectivement, depuis que les naissances ont lieu dans les hôpitaux, les femmes ne se transmettent plus les savoirs à ce sujet. Et si les femmes sortaient de cette passivité pour devenir des « corps-sujets » ?
Diversité des expériences bouleversantes de l’accouchement
Toutes les expériences existent. Certaines vivent des expériences magiques, comme c’était le cas de mon deuxième accouchement : « J’ai vécu un accouchement exceptionnel, j’ai tellement aimé ce moment de transe… les jours d’après ont été très difficiles parce que la réalité était fade après cette transe ». D’autres expériences peuvent être traumatisantes, comme c’était le cas pour mon premier accouchement : absence d’explications, manipulations douloureuses, séparations avec le bébé, révision utérine…
La mort de la femme, la naissance de la mère féministe
Des femmes témoignent du naufrage qui a suivi l’accouchement ; de ce bébé trop « facile » qui protège sa mère en détresse puis développe des petites pathologies pour attirer l’attention ; ou encore de la lutte pour retrouver une existence « normale ».
C’est dans cette phrase que je me suis le plus reconnue :
« Cet écartèlement entre ma nouvelle vie de mère (…) et mes nouvelles fonctions d’enseignante a produit en moi une déflagration existentielle et, progressivement, une prise de conscience politique. C’est durant cette longue et rude séquence que je vais commencer de lire pour trouver des réponses aux questions que je me posais sur la condition maternelle, une démarche qui marquera mon entrée en féminisme » (p187).
Cela ressemble au sentiment que j’essayais de décrire dans mon tout premier article sur le bouleversement vécu lors de mon premier accouchement.
L’invisibilisation du post-partum
Il est vrai que cette volonté de comprendre s’inscrit dans un contexte plus général d’invisibilisation de ce qu’est le post-partum et de ce à quoi ressemble la vie d’une future mère :
« quant aux bouleversements physiologiques, physiques et psychologiques qui caractérisent cette période du post-partum, ils sont tout simplement invisibilisés. Peu de gens, et spécifiquement pas les futures mères, connaissent le détail des troubles en tous genres qui suivent la naissance. La chape de silence recouvrant les problématiques corporelles féminines impose de taire les saignements abondants qui accompagnent la phase de cicatrisation de l’utérus (lochies), la douleur des contractions qui perdurent (…) les problèmes d’incontinence urinaire ou d’hémorroïdes (…) les difficultés de l’allaitement, crevasses, inflammations et autres mastites, l’inconfort périnéal d’un bas-ventre pesant (…) sans parler de la fatigue inouïe et du sommeil hachuré ».
C’est ainsi que « le post-partum se découvre en même temps qu’il se vit. A l’inconfort et aux douleurs s’ajoutent donc la surprise et la colère de ne pas avoir été préparée à tout cela ». Colère que j’ai ressentie, tout comme ma sœur, comme je l’expliquais aussi dans mon premier article.
Le mignon baby blues et le congé paternel
On parle souvent du baby blues comme quelque chose de presque mignon, et toujours temporaire (et oui, la maternité est une joie, n’est-ce pas ?). Pourtant, 20% des mères souffriraient de dépression post-partum selon l’enquête périnatale de 2021. Des femmes témoignent de la surprise ressentie après l’accouchement. Comme si l’accouchement était l’ultime étape à préparer et qu’il n’y avait rien après. C’est ce que je dis souvent à mes proches. On croit souvent que l’accouchement est la ligne d’arrivée, alors qu’il est la ligne de départ.
Ilana Weizmann propose ainsi de voir le post-partum comme un continuum. Elle évoque cette période chaotique au cours de laquelle les mères peuvent ressentir des sentiments contradictoires « de joie et de peur, d’accomplissement et d’écroulement, de soulagement et de désespoir », « il s’agit donc d’éviter que s’ouvre un gouffre lorsqu’elles se retrouvent à la maison, désemparées, à s’occuper de leur bébé sans aucun accompagnement » (p196). Et si on accompagnait les mères et pas seulement leurs bébés ? Et si les pères étaient plus présents ?
Le congé paternel est la clé. En effet, l’invisibilisation sociale des seconds parents revient à perpétuer les mécanismes d’assignation des femmes au rôle maternel. Une femme évoque le fait de faire toutes les démarches médicales, de gérer la liste des choses à préparer pour le bébé, et de recevoir tout un tas de livres. Alors que son conjoint n’a rien reçu. Fanny Brit parle du besoin que l’autre :
« s’investisse mieux ou plus, ou en tous cas qu’il saisisse la nature intrinsèquement anxieuse du rôle maternel. Qu’il devine que dans ce rôle, on étouffe, on souffre, on triture, on rétrécit. Q’il se fasse pardonner le crime de n’avoir pas la même douleur de la parentalité. Qu’il ouvre les vannes de notre peur et de notre peine et de l’infini paradoxe d’aimer la maternité plus que tout, mais de la regretter aussi, parfois ».
Injonctions à la maternité et regret maternel
C’est ainsi que la notion de regret maternel fait son apparition. Il s’agit de ce sentiment de se trouver piégée dans une situation dont on ne pourra jamais se défaire. Il s’agit aussi de ce sentiment d’avoir fait les choses, inconsciemment, par injonction sociale à l’enfantement. Cela est d’autant plus prégnant qu’actuellement le choix de la maternité est supposé libre.
Allaitement obligatoire
L’allaitement maternel témoigne également de ces injonctions. La logique de l’exaltation de la maternité implique que les femmes doivent nourrir elles-mêmes leur enfant. Tout le monde s’accorde à dire que les femmes doivent allaiter. Mais les conditions propices à l’allaitement ne sont pas toujours réunies (information, accueil des femmes dans l’espace public ou au travail, soutien du partenaire et de l’entourage…).
Je me reconnais notamment beaucoup dans ce témoignage qui parlera sans doute à beaucoup d’autres :
« J’avais des crevasses, les seins qui saignaient, la sensation que c’était un rasoir… et des mastites. Je me levais la nuit toutes les trois heures, j’étais épuisée, je manquais de discernement. C’est ma famille qui m’a dit qu’il fallait que j’arrête. Mais ça a été compliqué pour moi de prendre cette décision, énormément de culpabilité (…). J’avais cette impression irrationnelle que mon enfant allait mourir si j’arrêtais de l’allaiter au sein (…). Cette idéologie de l’allaitement obligatoire a pénétré en moi inconsciemment, c’est flippant ».
Et si, ce qui prévalait, « comme dans tous les domaines corporels », c’était « l’ouverture des possibles et le respect de toutes les options ? ».
Conclusion : une expérience de la grossesse plurielle et ambivalente, lieu d’une possible affirmation de soi
En conclusion, « l’expérience vécue du corps enceint ne se conçoit qu’au pluriel, dans son infinie diversité ». L’expérience est paradoxale, négative et positive, aliénante et libératrice, et chaque femme la vit à sa manière. Malgré les avancées sociales, la logique patriarcale perpétue l’assignation des femmes à la maternité. L’intime demeure lieu d’appropriation de leur corps. Les femmes se retrouvent face à un flux d’injonctions. Et l’exaltation sociale de la grossesse met de côté les bouleversements que les femmes peuvent vivre. On ne regarde la femme qui enfante que comme un objet qui fabrique un enfant, et non comme un sujet à part entière. Mais les femmes tentent de résister.
L’auteure conclut en indiquant que :
« l’expérience vécue de la gestation comme un moment d’adéquation du sujet féminin à lui-même par la convergence du projet d’enfantement et de la conscience que la femme a de sa propre corporéité. Après des siècles d’assignation à une condition maternelle synonyme d’infériorité et de passivité, nous pouvons sans doute commencer de l’envisager comme le lieu possible d’une affirmation de soi en tant que sujet libre et agissant ».
En gros, ce que je comprends du message de Camille Froidevaux-Metterie est ici : la maternité a longtemps été lieu d’oppression, et il est temps de reprendre le lead sur cette expérience.
« Aux gros ventres des femmes, la matrie reconnaissante » (p 94). Je persiste et signe.
Et toi, comment as-tu vécu l’expérience de la grossesse ? Comment comprends-tu cette possibilité d’affirmation de soi dont nous parle le livre ? Dis-moi tout en commentaire. Et retrouve-moi sur mon compte Instagram @bigbangmama et sur Facebook.
Vers l’infini et au-delà, Big Bang Mama !
Photo © par jamesteohart / Shutterstock
Second article tout aussi instructif que le premier. En tant qu’homme, il m’éclaire sur la multiplicité des expériences de grossesse et de naissance, ainsi que des maux qui malheureusement les entourent trop souvent encore.
Merci Paul ! C’est toujours un plaisir de relayer l’information ! A bientôt !
Merci pour ce partage, ça fait du bien de lire des mots si justes ! Chaque grossesse est unique, et comme toi, je pense qu’il est essentiel de permettre aux femmes de vivre leur expérience sans jugement, tout en reprenant le pouvoir sur leur corps.
Merci beaucoup Caroline ! Oui, c’est précisément cela. A bientôt !
Ton récit donne une perspective authentique sur la maternité, avec ses hauts et ses bas. Merci pour ce témoignage émouvant sur ta grossesse libératrice. Ta sincérité et la manière dont tu abordes les défis, les émotions et les transformations sont touchantes.
Merci beaucoup Jackie ! A bientôt !
Cet article me donne envie de résister moi aussi , en faisant ce que je peux. Et c’est sans doute bien suffisant ! Merci !