Au commencement était l’Antiquité. Dans mon précédent article, je t’ai proposé un court résumé du voyage de Pénélope, suivi de détails sur le personnage principal. Je te propose aujourd’hui d’aborder l’histoire de la philosophie en résumant les principaux concepts abordés dans le livre.
Par l’intermédiaire du personnage de Pénélope, Marie Robert nous indique que son livre n’est pas un manuel de philosophie. C’est un affranchissement, nous précise-t-elle. Pourtant, à la manière du monde de Sophie, je l’ai lu comme un joli récit initiatique sur l’histoire de la philosophie. Sans en avoir l’air, le lecteur plonge effectivement dans des concepts philosophiques essentiels. Marie Robert se sert de l’histoire de Pénélope pour illustrer l’histoire de la philosophie : à l’image de la vie, elle est ponctuée de crises, de ruptures, de propositions, d’oppositions, de tentatives, de contre-propositions ou encore de réconciliations.
J’ai adoré redécouvrir certains philosophes phares et en connaître de nouveaux. Je te propose une petite synthèse des notions abordées, qui peuvent être perçues comme autant de réponses à la question posée précédemment : comment sortir du chaos ?
1. Poursuivre le voyage avec Ulysse (l’Odyssée. Homère. VIIIème siècle avant J.-C.)
Je ne suis pas certaine que l’Odyssée d’Homère soit reconnue comme étant un ouvrage philosophique en tant que tel. Pourtant, il devient ici avec Marie Robert objet de réflexions toutes particulières. Le personnage principal s’identifie en partie à l’histoire d’Ulysse.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Ulysse est nommé « celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur esprit » ou « celui qui, sur les mers, passa par tant d’angoisses, en luttant pour survivre et ramener ses gens« . Un grand aventurier, en somme, qui part à l’aventure en laissant sa femme Pénélope.
Après 20 années de péripéties, il finit par rentrer chez lui, à Ithaque, en Grèce. Il se déguise en mendiant pour vérifier qui lui a été fidèle ou non pendant son absence. Pénélope organise un combat à la suite duquel le gagnant pourra l’épouser, ne sachant pas son mari rentré. Ulysse participe, toujours déguisé. Il gagne et se venge de ceux qui l’ont trahi. Pénélope vérifie qu’il s’agit bien de lui grâce à un stratagème qui l’aide à savoir s’il se souvient bien d’un détail que lui seul pouvait connaître. Ulysse et sa femme se retrouvent. L’Odyssée prend fin.
Ce mythe est en quelque sorte une ode à la découverte. C’est une invitation à sortir de sa zone de confort, à la rencontre de l’étranger, pour mieux « rentrer chez soi », mieux se connaître. Nous pouvons comprendre que le fait de partir à l’aventure, de braver les difficultés peut aider à mieux apprécier son chez soi. Une question demeure : que fait-on une fois rentrés à la maison ? Est-ce qu’on y reste jusqu’à la fin de sa vie ? Ou est-ce qu’on repart ?
Cette interrogation est joliment soulevée par Victor, l’ex petit ami de Pénélope (le personnage de Marie Robert, pas la femme d’Ulysse, tu me suis ?) :
Pénélope, tu ne crois pas qu’Ulysse a encore envie de voyager ? Tu ne penses pas qu’après l’ivresse du retour il ne va pas regretter cette existence ? Peut-être a-t-il-autre chose à vivre, pas une aventure orchestrée par les dieux, mais son histoire à lui. Ça ne veut pas dire qu’il n’aime pas Pénélope, ni Télémaque, ou qu’il est malheureux à Ithaque, mais plutôt que sa place est ailleurs. Il est animé d’une soif de connaissances et de découvertes qui ne doit pas être éteinte.
Il faut donc continuer le voyage, nous dit Victor.
2. S’élever avec Platon (428-348 av. J.-C. Le Banquet.)
Le voyage de Pénélope nous parle également des enseignements de Platon.
L’opposition entre le sensible et l’intelligible
Selon lui, il faut distinguer le sensible et l’intelligible. Les apparences sensibles (les objets) sont changeantes. L’intelligible (les idées – les formes), c’est l’essence de chaque chose qui nous entoure, ce qui ne change pas.
Par exemple, tous les oreillers sont différents. Ils peuvent changer de texture, de matière, de forme, de taille ou de couleur. Leur apparence sensible est variable. Pourtant, à chaque fois qu’on trouve un nouvel oreiller, on sait parfaitement de quoi il s’agit, car l’idée d’oreiller est la même.
Le mythe de la caverne
Le mythe de la caverne illustre ces notions. Des prisonniers sont enchaînés dans une caverne depuis toujours et ils ne voient que leurs propres ombres projetées sur les murs et celles des objets passant devant une source lumineuse. Un jour, l’un d’entre eux s’échappe et voit les objets en vrai (les idées / l’intelligible). Il réalise que, jusqu’ici, il ne voyait que des ombres (le sensible).
Ce mythe illustre la démarche philosophique. Il s’agit de ne plus se contenter des ombres mais d’aller chercher l’essence des choses, leur réalité : “Les prisonniers voient des apparences, le philosophe a accès aux idées, aux réalités supérieures”.
L’amour
Dans le Banquet, le personnage Diotime nous parle également de l’amour. Il indique que l’amour commence par le désir d’un beau corps, puis se tourne vers tous les corps puis il commence à aimer les âmes, puis les belles actions et les belles connaissances. Enfin, il sort de sa caverne et découvre l’idée de la Beauté :
C’est l’amour qui nous permet de nous élever”. “L’amour n’est pas une perte, c’est un chemin, elle est là, l’Odyssée (…). Un pas après l’autre.
Tout ceci est une invitation à nous rapprocher des réalités supérieures, de l’amour et de la beauté.
3. Garder les pieds sur Terre avec Aristote (384-322 av. J.-C. Traité de l’âme)
Vient ensuite Aristote. Il s’oppose de Platon à bien des égards. Platon est athénien, noble et professeur tandis qu’Aristote est étranger, orphelin et élève. Sur le tableau l’École d’Athènes de Raphaël, Platon a le doigt levé vers le ciel et le monde des idées tandis qu’Aristote a la main tendue vers le sol, la nature et le monde sensible.
Comme Platon, Aristote distingue le sensible et l’intelligible. Néanmoins, contrairement à Platon, Aristote estime qu’on ne peut séparer les deux. Selon lui, les idées sont contenues dans le sensible. Les objets sont à la fois une idée et une réalité sensible. Il n’est donc pas d’accord avec le mythe de la caverne.
Selon lui, tous les vivants ont une âme, y compris les plantes. Le corps et l’âme sont liés, là où Platon estime que l’âme est un intermédiaire entre le corps et les idées.
Ceci est une invitation à nous rapprocher du monde sensible.
4. Se contenter de peu avec Épicure (341-270 av. J.-C.)
Le voyage de Pénélope est très bref sur l’épicurisme.
Le livre se contente de nous rappeler l’essentiel. C’est-à-dire que, selon Épicure, le bonheur ne se résume absolument pas à l’excès. A l’inverse, il est défini négativement comme l’absence de souffrance de l’âme et du corps. C’est un contre-sens de dire de quelqu’un qui profite avec excès des plaisirs de la vie qu’il est épicurien.
L’épicurien se contente simplement de boire quand il a soif.
5. Se détacher de ce qui ne dépend pas de nous avec Marc Aurèle (121-180. Pensées)
Lorsque Marc-Aurèle devient empereur de Rome en 146 après J.-C., il lit Épictète, penseur stoïcien. Il y découvre cette idée simple mais efficace : il savoir distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas. Et la seule chose qui dépend de nous est ce qui se passe en nous, ce que nous pensons et ce que nous décidons. Confondre ce qui est en notre pouvoir et ce qui ne l’est pas nous condamne au malheur et à l’inquiétude. Il y a des choses qui ne dépendent pas de nous, qui ne sont ni bien ni mal, et il vaut mieux faire avec. Il ne tient donc qu’à nous d’être heureux.
Je crois que ça vaut toutes les leçons de développement personnel : lâcher prise sur ce qui ne dépend pas de nous.
6. Concilier nos contradictions avec Averroès (1126-1198. Discours décisif)
Au Moyen-Âge, le calife de Séville, Abou Yacoub Youssouf vient de découvrir les textes d’Aristote. Il fait appel à Averroès, juriste et médecin, issu d’une famille de juges. Averroès souhaite montrer qu’Aristote est le plus grand penseur de tous les temps. Néanmoins, après l’Antiquité, la religion et la philosophie entrent en conflit. Par exemple, les philosophes grecs comme Aristote considèrent le monde comme parfait et éternel alors que la religion considère que le monde a été créé. Pour valoriser Aristote, Averroès doit donc rendre compatible la pensée philosophique avec la pensée religieuse coranique qui l’entoure. Il doit rendre une réponse légale à cette question : peut-on être à la fois croyant et philosophe ?
Il s’appuie sur des versets du Coran dans lesquels Allah prescrit aux hommes de se consacrer à la pensée afin de montrer que la philosophie n’est pas seulement autorisée mais qu’en plus elle est nécessaire. Cette volonté de concilier les apports de la philosophie avec la théologie est la scolastique.
Des philosophes comme Saint-Thomas d’Aquin ou Maïmonide ont, respectivement chez les chrétiens et les juifs, procédé au même type de raisonnement. L’idée de concilier ces deux domaines a mené a beaucoup de conflits et à la séparation de la philosophie et de la théologie qui enterra la pensée médiévale.
On en retiendra tout de même que « le vrai ne peut contredire le vrai » (Discours décisif, 1179) et que « la pensée est un outil qui permet de concilier des choses qui nous paraissent impossibles à relier » (Le Voyage de Pénélope).
7. Féminiser le monde avec Christine de Pisan (1364-1430. La Cité des dames)
C’est à cette époque que nous pouvons découvrir les premières femmes philosophes (enfin !).
Christine de Pisan, ce n’est malheureusement pas le type de philosophe dont on entend parler. Elle est pourtant l’une des toutes premières femmes philosophes à avoir vécu de son écriture à la suite du décès de son mari. Elle écrit de la poésie et raconte sa douleur de perdre son amour. Après un premier succès, elle décide d’aborder des réflexions plus philosophiques.
A son époque, le sexe féminin est considéré comme dépravé et enclin au vice. Christine de Pisan veut prouver que les femmes peuvent aussi être sages et intelligentes. Elle veut prouver qu’elles peuvent être vertueuses, parce que la vertu s’apprend. Aussi, elle imagine, de façon allégorique, une cité pour les femmes, au sein de laquelle les femmes vertueuses pourraient trouver refuge, obtenir une place d’importance et se défendre. Elle nous rappelle avec beaucoup de modernité que :
Ce sont les préjugés féminins de ta mère qui t’ont empêchée, dans ta jeunesse, d’approfondir et d’étendre tes connaissances, car elle voulait te confiner dans les travaux de l’aiguille.
Elle est donc à l’origine d’un mouvement de féminisation et de laïcisation de la pensée et nous invite à poursuivre la voie de la connaissance, même si nous sommes des femmes.
8. S’adapter aux circonstances avec Machiavel (1469-1527. Le Prince)
C’est au tour de Machiavel d’entrer en scène. Celui-ci a bénéficié d’une longue expérience en politique, au service de sa ville. Lorsqu’il est évincé du pouvoir, il écrit un ouvrage dans l’optique d’être réhabilité. C’est un texte à destination des classes dirigeantes, pour leur donner le guide pour gagner et conserver le pouvoir.
Ce texte lui vaut une mauvaise réputation. Nous connaissons tous le terme « machiavélique », employé avec une connotation négative, désignant quelqu’un prêt à tout car « la fin justifie les moyens« . Machiavel prodigue en effet des conseils pour anticiper les effets d’une politique sur le peuple. Il n’hésite pas à suggérer l’emploi de la crainte ou du mensonge.
Néanmoins, l’enjeu derrière est crucial : préserver la paix. Adapter sa volonté d’agir (la virtù) aux circonstances (la fortuna) est pour lui un moyen d’assurer la pérennité de l’État. Rien que ça. C’est un travail d’équilibriste et il ne s’agit pas d’atteindre des objectifs insensés à n’importe quel prix. Il s’agit d’adapter son action aux circonstances, en pesant les différents enjeux en présence, au nom d’un impératif supérieur de stabilité et de sécurité : « si tu savais changer de nature quand changent les circonstances, ta fortune ne changerait point« , nous dit-il.
Machiavel ne nous enseigne donc pas le mal. Il enseigne l’art de l’adaptation, de la nuance et de l’équilibre.
9. Utiliser sa pensée avec Descartes (1596-1650)
Marie Robert ne consacre qu’une infime partie de son livre à Descartes. Elle rappelle néanmoins son fameux « je pense donc je suis« . Avec cette idée, il se détache des anciens philosophes en ne cherchant plus le savoir dans les textes mais en soi-même, avec sa raison.
C’est une idée simple mais Ô combien salvatrice : utiliser sa pensée.
10. Prendre un nouveau départ avec Spinoza (1632-1677. L’Éthique)
Nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne, mais au contraire, c’est parce que nous la désirons que nous disons qu’elle est bonne.
Vient alors Spinoza. Inspiré par Descartes, il est rationaliste. Selon lui, l’esprit contient tout ce qu’il faut de raison pour connaître le monde. Né à Amsterdam dans un milieu de commerçants et de penseurs, son esprit trop libre lui vaut d’être exclu de sa communauté à 23 ans. Il se retrouve alors seul et se consacre à l’étude. Comme le constate Pénélope, c’est après son départ et dans l’isolement que Spinoza va écrire ses travaux philosophiques les plus importants.
C’est ce que je retiendrais de lui aujourd’hui : il peut être bon de s’affranchir et de s’isoler pour réfléchir.
Ne plus craindre Dieu
Spinoza nous propose également une autre vision de Dieu, loin de ce que l’on peut imaginer. Il pense qu’il n’est pas à notre image mais qu’il se trouve dans tout ce qui nous entoure, dans la nature. Il ne sert donc à rien de le craindre, ni d’attendre de lui une quelconque protection. Enfin, il précise que les choses ne s’accomplissent que selon des lois physiques indépendantes de nos attentes, de nos espoirs ou de nos peurs. Il nous libère donc de la crainte et de l’espérance de Dieu. Il nous rend plus responsable.
Trouver le bonheur
Il souhaite également libérer les hommes de ce qui les empêche d’être bien, la colère, la haine, la violence, la jalousie. Il estime que nos réactions proviennent de diverses causes qui nous poussent à agir ainsi. Plus on sait d’où elles viennent, plus on peut s’en libérer. L’objectif : accéder au bonheur.
Il me semble que cette idée se rapproche de celles dont nous parlons beaucoup dans l’actualité et qui consiste à apprendre à connaître nos émotions et à mieux les accueillir, pour s’en libérer.
11. Expérimenter avec John Locke (1632-1704) et David Hume (1711-1776)
Et comme chaque théorie peut avoir ses contradicteurs, à l’inverse des rationalistes, les empiristes comme John Locke estiment que les idées viennent d’abord de l’expérience sensible. Notre esprit serait une “feuille blanche” qui se teinterait au fur et à mesure de nos expériences.
David Hume va plus loin que John Locke. Sa méthode repose sur le scepticisme. Il convient qu’il est possible de montrer, avec la raison, des vérités mathématiques. Néanmoins, il estime que la raison est défaillante pour ce qui est de prouver que le monde extérieur existe ou que le soleil va réellement se lever le lendemain matin.
En somme, ils nous invitent à expérimenter les choses par nous-mêmes.
12. S’interroger avec Kant (1724-1804. Critique de la raison pure / de la raison pratique / de la faculté de juger)
« Notre siècle est le siècle de la critique, rien ne doit y échapper, pas même la religion ou la législation« , nous dit Kant.
Au travers de ses “trois critiques”, il délimite les pouvoirs de la raison. Il souhaite savoir ce qui rend fiables nos savoirs. Kant admet que la physique nous a permis d’accéder à des connaissances indubitables. Mais il rejoint Hume sur le fait que certaines questions comme la création du monde, la mort, l’amour, ou la liberté ne sont pas accessibles. Il souhaite donc, au travers de ses livres, définir ce qui rend nos connaissances fiables. Il estime que nous ne connaissons le réel qu’à travers l’espace et le temps qui nous permettent de voir le monde et non un simple chaos de sensations.
Le livre précise qu’à la fin de sa critique de la raison pure, il pose trois questions parmi les plus fondamentales de l’histoire de la philosophie : que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ?
Il précise qu’il se levait tous les jours à 5h du main, qu’il s’habillait de la même façon, déjeunait toujours à la même heure avec ses amis et faisait ensuite toujours la même promenade, sans jamais quitter sa ville.
Que retenir ? Peut-être que les questions sont parfois plus parlantes que les réponses et que la discipline permet d’avancer.
13. Se reconstruire avec Nietzsche (1844-1900. Ainsi parlait Zarathoustra)
Pour terminer ce voyage, nous retrouvons une fois de plus Nietzsche : « il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ». Tu as peut-être déjà rencontré cette citation dans mon blog (sur mon tout premier article !) ou ailleurs.
Nietzsche analyse ainsi le nihilisme, c’est-à-dire l’effondrement des repères et ce sentiment que le monde n’a aucun sens. Qui n’a pas déjà ressenti ce sentiment ? Quel est le sens de tout ça ? Tout n’est-il pas chaotique ? L’homme est alors dépossédé de ce en quoi il croyait et ne veut / peut plus croire en rien.
Pour sortir de cela, il propose de se redéfinir et de se réinventer. Il propose de remplacer les valeurs perdues par de nouvelles valeurs. Il aborde donc la notion de la reconstruction. C’est cette idée que nous retiendrons : quand la vie se montre chaotique, il est toujours possible de lui donner soi-même un sens.
A l’image de l’Odyssée d’Ulysse par laquelle nous avons débuté ce voyage, Marie Robert nous montre que l’histoire de la philosophie est ponctuée d’explorations et de ruptures qui nous mènent, petit à petit, vers le chemin de la connaissance.
Ainsi fut le voyage à travers le temps.
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En parlant de voyage, je te retrouve d’ici peu pour un article plus pratique sur une destination féerique.
Vers l’infini et au-delà, Big Bang Mama !
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Bravo pour l’article c’était passionnant ! Je n’ai pas lu le livre mais je trouve notable que la plupart des philosophes abordés soient ceux qui ont construit des systèmes, c’est à dire des manière d’appréhender le monde et la vie dans sa globalité. Cela me fait penser que le défi de la philosophie, et il me semble c’est tout à fait ce qui est souligné dans la paragraphe de l’article sur Nietzsche, est de construire son propre système.
Cet article donne à réfléchir sur le vécu de la maternité au regard de l’apport philosophique… par exemple, c’est assez frappant de repenser au Mythe de la Caverne quand on pense à l’image que l’on se faisait d’être mère avant de l’être… et le faussé qui existe entre l’Idée et le Sensible!! 🙂
Bingo ! Effectivement, c’est tellement parlant vu comme ça ! J’essaierai de faire plus de liens de ce type une fois que j’aurai un peu avancé dans ma démarche philosophique 😀